L’association

Association au service de l’ensemble de filière équine, le RESPE participe à sa structuration sanitaire et associe, à parts égales, vétérinaires et socioprofessionnels. Grâce à un réseau de Vétérinaires Sentinelles répartis sur toute la France, le RESPE surveille les maladies rencontrées chez les équidés. Il communique, auprès des acteurs de la filière équine, des informations sanitaires fiables utilisées dans la lutte contre les épidémies. Au cœur des enjeux sanitaires de la filière équine, le RESPE participe également à la prévention des maladies et propose des formations et son expertise en matière de santé des chevaux.

Qu’est-ce que le RESPE ?

Le RESPE est le premier réseau d’épidémiosurveillance des maladies équines européen basé sur un réseau de Vétérinaires Sentinelles (VS). Ces VS, praticiens sur le terrain et bénévoles, assure au quotidien la surveillance des maladies chez les équidés en France.

Créé en 1999 par la commission « Maladies Infectieuses et parasitaires » de l’Association Vétérinaire Equine Française (AVEF), le RESPE était à l’origine réservé aux vétérinaires et surveiller principalement les maladies respiratoires.

Suite à une crise sanitaire d’Artérite Virale en Normandie dans lequel le RESPE a été particulièrement impliqué, il a été décidé de donner un statut légal à ce réseau, et le 8 avril 2008 : le RESPE est devenu une association loi 1901, ouverte à toute la filière équine, vétérinaires et socioprofessionnels. Depuis 2008, le RESPE compte parmi ses membres, des représentants de l’ensemble de la filière équine française : professionnels représentant des courses, du sport, de l’élevage, vétérinaires praticiens, écoles vétérinaires, laboratoires d’analyses, universités, chercheurs. Au sein de son conseil d’administration et du bureau de l’association, la gouvernance est partagée à part égale entre professionnels et vétérinaires.

 Le RESPE  est une association au service de l’ensemble de la filière équine


Depuis sa création, les actions du RESPE n’ont cessé de se développer et son intérêt est désormais reconnu, tant au niveau local pour les vétérinaires praticiens, qu’au niveau régional, national et international pour tous les acteurs de la filière équine.

Objectifs du réseau

Les missions du RESPE s’organisent autour de grands axes :

  • L’épidémiosurveillance des maladies infectieuses, parasitaires et d’origine toxique des équidés. A l’origine étaient privilégiées les maladies caractérisées par une contagiosité importante, occasionnant des pertes économiques majeures pour la filière ou présentant un risque en santé publique humaine et animale. Progressivement, la surveillance s’est élargie et aujourd’hui, l’ensemble des maladies équines sont suivies par le réseau.
  • L’organisation et l’animation du réseau de compétences vétérinaires permettant, en cas d’alerte sanitaire, de collecter rapidement des informations cliniques (recensement et description des cas) et épidémiologiques, et de mettre en œuvre, le cas échéant, des enquêtes épidémiologiques de terrain.
  • La diffusion des informations épidémiologiques collectées par le réseau.
  • L’alerte des autorités sanitaires et des pouvoirs publics le cas échéant, ainsi que celle des institutions et associations en charge de la politique de l’élevage et de l’utilisation des équidés.
  • L’organisation et l’animation d’une cellule de crise sanitaire en cas de besoin, afin d’établir des recommandations communes à tous les acteurs, basées sur les informations collectées par le réseau et sur l’expertise des membres concernés.
  • La collecte des connaissances et des informations : i) sur les dangers sanitaires et sur l’importance des maladies équines, ii) sur le suivi dans le temps et l’espace des causes et évolutions de ces dernières, iii) sur l’espèce équine en général.
  • L’expertise et la valorisation de ces connaissances, en particulier sur les bonnes pratiques sanitaires, par la mise en place de formations et/ou d’informations sanitaires.
  • La mise en œuvre et la participation à des programmes de recherche ou études.

Des professionnels de la santé équine au cœur du dispositif

Comment fonctionne-t-il ?

La surveillance assurée par le réseau repose sur un par plus de 800 Vétérinaires Sentinelles (VS) qui sont des vétérinaires praticiens, volontaires et bénévoles répartis sur l’ensemble du territoire. La carte géographique de la répartition de ces vétérinaires est disponible dans l’onglet « Vétérinaire ».

 

Respe

Leur mission principale au quotidien est de remonter au RESPE les suspicions de maladies qu’ils rencontrent sur le terrain. En pratique, lorsqu’un VS examine un cheval suspect d’une maladie suivie par le RESPE, il effectue les prélèvements correspondant à un protocole clairement établi et transmet au RESPE des informations sur ce cas/cheval. Les prélèvements sont envoyés à un laboratoire d’analyse médicale partenaire du RESPE et si la maladie est confirmée, une alerte anonyme est diffusée largement et publiée sur le site du RESPE. Cela permet à l’ensemble de la filière d’être informé et de mettre en place des mesures de précaution, si besoin.

Lorsqu’un VS réalise les prélèvements pour une déclaration au RESPE, une partie des frais d’analyses est prise en charge par le réseau (entre 50 et 100 %).

En cas de problème sanitaire particulier ou d’épizootie (crise sanitaire), le RESPE assure un suivi renforcé du ou des foyers, peut mener des enquêtes sur le terrain en informant régulièrement la filière, et déclenche le cas échéant une cellule de crise qui coordonne l’ensemble des actions à mener sur le terrain (communication, mesures de précaution, etc.).

Le RESPE est également un partenaire du Ministère de l’Agriculture pour la gestion des maladies réglementées (anémie infectieuse, fièvre de West Nile, etc.) et, à ce titre, il est relais d’informations pour la DGAl et les DD(CS)PP.

Comment puis-je participer à la surveillance ?

Plusieurs options s’offrent à vous pour devenir acteur de la surveillance :

  1. Vous abonner aux alertes du RESPE afin de vous tenir informé de ce qui se passe près de chez vous ou dans le monde entier (vous pouvez choisir !).
  2. Consulter régulièrement VigiRESPE qui identifie des niveaux de risque selon les zones géographiques, et vous informe alors sur les maladies qui circulent afin de mettre en place des mesures de précaution adaptées si nécessaire.
  3. Signaler un ou plusieurs équidés malades sur VigiRESPE, que ce soit le vôtre ou non, cette déclaration est anonyme.
  4. Quand vous avez un cheval malade, autoriser votre vétérinaire à réaliser des prélèvements sur votre cheval et à le déclarer au RESPE. Vous contribuerez à la collecte d’informations sur les maladies et à leur répartition sur le territoire.


Vous pouvez aussi vous former à la bonne gestion sanitaire en assistant à l’une des formations proposées par le RESPE ou l’un de ses partenaires.